Nouvelles molécules biosourcées et multifonctionnelles pour le contrôle des agents phytopathogènes des cultures de la région transfrontalière

L’utilisation de produits phytosanitaires conventionnels de synthèse en agriculture engendre une dégradation de la qualité des eaux et de l’air et possède des impacts reconnus sur la biodiversité et la santé humaine. Qui plus est, l’absence de produits biosourcés disponibles est souvent un obstacle à la mise de place de l’agro-écologie ou à la transition agriculture conventionnelle/agriculture durable.

Afin de répondre à une demande croissante pour le développement d’une agriculture durable respectueuse de l’environnement sur la région transfrontalière, le projet BioScreen vise donc à rechercher et identifier de nouvelles molécules d’origine biologique et multifonctionnelles pour le biocontrôle des agents phytopathogènes des cultures de la région transfrontalière. Ce projet s’appuie sur un consortium transfrontalier reconnu pour son efficacité et sa complémentarité (élaboré dans le cadre du projet PHYTOBIO, élu projet stratégique INTERREG IV en 2013), renforcé par de nouveaux partenaires privés et académiques aux expertises complémentaires.

Ainsi, une plateforme de criblage haut-débit sera mise en place pour identifier de nouvelles molécules à activité antifongique et/ou inductrices de résistance des plantes contre les agents phytopathogènes. Les molécules sélectionnées seront testées sur différents pathosystèmes maitrisés au sein du consortium. L’expertise complémentaire transfrontalière permettra d’avancer rapidement sur l’évaluation de l’efficacité des molécules et de leur usage potentiel dans des programmes de lutte raisonnée. L’étude du mécanisme d’action de ces molécules ainsi que leur impact sur des agents non-cibles, devrait permettre d’identifier les caractéristiques structurales responsables de leur activité biologique et donc d’optimiser leur application au champ.

Le projet BioScreen développera aussi des actions de formation et de communication, au travers de l’organisation de colloques, d’enseignements, de séminaires et d’universités d’été. Ce projet vise à établir une plateforme commune de formation qui permettra à des étudiants (LMD), des établissements transfrontaliers qui le désirent, de spécialiser leur formation dans le domaine de la lutte biologique. La communication sera basée sur des publications/communications scientifiques et de vulgarisation à destination de scientifiques, professionnels, producteurs et fournisseurs.